samedi 10 mars 2007

Pierre-Antoine Leokadich

(1907-1977)

Fils du comte Wojciech Leokadich d’origine polonaise, après des études d’archéologie, il reprit les documents de son père et étudia l'oeuvre de Paulinius Zénoble Péliguon sur un plan littéraire et politique. Il voulait faire ressortir le caractère progressiste de ce texte et voyait en Péliguon un précurseur des utopistes sociaux du 19e siècle. Le peu d’éléments dont il disposait pour satisfaire sa curiosité le poussèrent vers l’écriture d’un roman fleuve, Fatum Lectoris, qui mélange à la fois ses connaissances antiques sur l’œuvre et la vie de Pinclor et de Péliguon, l’histoire de Lectoris, la vie de son père ainsi que sa propre imagination.

Devant l’insuccès de ce premier roman, il donna des cours d’histoire et d’archéologie et écrivit des nouvelles qu’il plaçait dans différentes revues littéraires ou non sous différents pseudonymes. Au bout d’une dizaine d’années, il gagna assez d’argent pour se contenter d’écrire pour son propre plaisir. C’est sa jeune femme, Elvira, qui était d'origine portugaise et de trente-trois ans plus jeune que lui, qui s’occupait de trouver des éditeurs pour ses nouveaux textes qui étaient de plus en plus courts. À la fin de sa vie, il se contentait de nouvelles d’une page ou deux. Il explora, à la manière de Pierre Boulle, tous les genres possibles. Il ne cherchait pas à avoir son propre style. Il cherchait simplement à trouver des histoires et des situations originales. Sa femme ne veut pas divulguer l’ensemble de ses noms d’emprunt. Elle a précisé, lors d’un entretien radiophonique consacré à son mari, qu’elle préparait un dictionnaire exclusivement réservé à ses différents pseudonymes, nouvelles, personnages et autres noms propres utilisés ou inventés, styles, expressions, néologismes… En attendant cet ouvrage, certains jeunes chercheurs en littérature française contemporaine commencent à affiner sérieusement leurs travaux d’études concernant Pierre-Antoine Leokadich.

C’est ainsi que nous savons que Pierre-Antoine Leokadich avait commencé à rassembler des éléments pour écrire une histoire complète de la Guilde des Copistes Lumineux, dont Péliguon avait été le dernier Haut Maître. Il s'agissait non seulement de retracer l'histoire globale de la Guilde elle-même, sur l'espace d'environ trois siècles (de 1172 à 1501), mais aussi de raconter la vie de tous les personnages marquants qui en avaient fait partie, à commencer par le fondateur, Jilleil.


Auteur : Desman


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