mardi 13 mars 2007

Histoire de Claude Barbotin, photographe

Née en 1943, la fille cadette de Félicien Barbotin fut dès son plus jeune âge un garçon manqué. Alors que sa sœur aînée Pauline se rebaptisait Elvira et s’inventait un destin romanesque (qu’elle devait réaliser en épousant un intellectuel connu, Pierre-Antoine Leokadich), Claude ne rêvait que plaies et bosses. Elle réagissait vivement à la ségrégation entre garçons et filles qui régnait à cette époque dans les écoles et aurait voulu être inscrite dans une classe de garçons.

Au début des années 60, après avoir bourlingué quelque temps en Europe, puis au Canada et aux Etats-Unis, en pleine période beatnik, Claude Barbotin rencontra le photographe vénézuélien José Maria Henriquez Celanardo et ce fut une révélation. Elle apprit de lui les rudiments de la technique photographique et commença à s’exercer sur la sculpture et l’architecture à Caracas. Revenue en France peu avant ses trente ans, elle fit de la photographie son gagne-pain et s’imposa comme photographe du patrimoine dans des missions officielles. Elle travaille toujours en noir et blanc et avec une grande précision, préparant ses expéditions photographiques avec une grande minutie.

Les deux sœurs sont plus ou moins brouillées, Claude n’ayant pas caché à son entourage que le personnage joué par Elvira de « veuve de grand homme » lui semblait exaspérant. Elle-même vit avec une autre femme, une poétesse dépressive et décadente, Camille de Carnabie.


auteur: Fuligineuse


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