samedi 10 mars 2007

Lectoris (version 1.2)

Lectoris est un village de la Thiérache en Picardie. Il abandonna son ancienne appellation de Belon en 1153 sous l'impulsion de la guilde des Copistes Lumineux.

Ce village de 152 habitants aujourd'hui, connaît l'histoire de cette ancienne cité qui atteignit dix mille habitants avant la grande hécatombe. Il ressort des écrits de Paulinius Zénoble Péliguon que cette ville (où il est mort) qui aurait voulu être la capitale du royaume de France et, par son érudition, briller et rendre la vie plus facile au-delà de ses murs, disparut très rapidement au 13e siècle. La ville de Lectoris devint la principale référence de la guilde des Copistes Lumineux, puis un refuge avant que sa population ne soit décimée en août et septembre 1233. Officiellement, une épidémie locale d'ergotisme décima sa population, ne laissant personne de vivant en les murs de la ville.

C'est Jacques Galustre qui officialisa et réglementa la Grande Connivence. Cette charte associa intrinsèquement la guilde des Copistes Lumineux à la ville de Lectoris. Le Haut Maître de la guilde devenait de plein droit le plus haut représentant de la cité. Les nombreuses copies de textes envoyés par les membres de la guilde depuis les quatre coins de l’Europe et parfois même d’Orient vers Lectoris n’eurent plus à être cachées. Jacques Galustre améliora le système de transmission. Elles furent protégées par un sceau dont chacun respectait la confidentialité. Cependant de nombreux anciens copistes de la guilde gardèrent leur habitude d’une transmission discrète.

Au centre de Lectoris se trouvait une fontaine que l'on pouvait apercevoir du haut de la colline située au nord. Le système utilisait l'eau d'une source généreuse en quantité mais que personne n'osait détourner par superstition. Lavoulette, le disciple de Péliguon, a affirmé que cette fontaine fonctionnait encore en 1501. Elle mesurait trois mètres de hauteur et était située sur la grande place où toutes les rues de la ville convergeaient. C'est l'œuvre de Villard de Honnecourt, au début du XIIIe siècle. Il avait aussi insisté auprès de Geoffroy de Fenzac pour édifier, puisqu'on lui refusait de construire le moindre bâtiment religieux, un lieu de convivialité et de culture. Aussi avait-il prévu d'élever, à côté de cette fontaine, une immense construction avec une salle entourée de petites pièces où chacun aurait pu s'isoler. Sans l'hécatombe de 1233, Lectoris aurait construit la plus grande bibliothèque de l'époque. Seuls deux ou trois plans, retrouvés et publiés par Péliguon nous sont parvenus.

Malgré leurs différends, Pierre Burlin et son cousin Martin jouèrent un rôle déterminant en s'alliant dans les années qui ont précédé la fin de Lectoris en défendant les privilèges de la ville et de la guilde contre les tentatives insidueuses de l'inquisiteur Conrad de Marbourg, assassiné en juillet 1233.

Cette ville a été mise en quarantaine et évitée durant des siècles, jusqu’à ce que Wojciech Leokadich, un richissime aristocrate Polonais, rachète à l’État français l’ensemble des propriétés la composant en 1889. Il s’installa dans la plus belle bâtisse mais trouva nul ouvrier courageux afin de réaménager les constructions délabrées. Pendant trente-deux années il se fit donc charpentier, couvreur, plombier, ébéniste, etc. Après sa mort dans un hôpital en octobre 1921, une autopsie fut demandée par le préfet de la région et comme nulle trace de poison ne fut trouvée, l’État français racheta cette propriété à ses héritiers et transforma, avec l’aide des habitants rassurés des alentours, la ville en un musée grandeur nature selon les projets du comte Leokadich, basés sur les descriptions détaillées des livres de Péliguon.

Lectoris fut "miraculeusement" épargnée par les combats de la première Guerre Mondiale et détruite lors de la seconde. Un village fut reconstruit sur le site.

Auteur : Desman


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