mercredi 7 mars 2007

Les arènes suspendues

Trois étages plus bas que les arènes suspendues se trouvent des jardins si profondément enfouis qu'on ne peut les traverser sans se retrouver devant sa nature animalière profonde. Pour avancer de manière efficace, il est nécessaire préalablement de méditer afin de s'expurger de sa sensibilité à fleur de peau. Allégé, on pourra alors avancer en se concentrant sur le moyen adéquat qui nous permettra, littéralement, de nous affranchir. Les arènes elles-mêmes sont constituées de matériaux si particuliers, de matières solides et légères donnant à leur sol une transparence étincelante qui me rappelle les vitraux de l'arrière-cuisine de mon grand-père maternel. C'était il y a bien longtemps, quand nous pouvions toucher le sol. Depuis la guerre, la surface de la Terre est couverte de débris qui l'ont empoisonnée à jamais. Aujourd'hui, toutefois, nous avons tous l'opportunité de marcher à cinq cents mètres de hauteur sur de solides passerelles. Nous les utilisons pour aller de nos terriers, qui se trouvent dans de grands polyèdres opaques et confortables, jusqu'aux étroits passages et aux grandes allées qui mènent à la place centrale du palais. Notre splendide palais mobile toujours orienté vers le soleil, où nous allons souvent pour nous informer sur nos familles morcellées.

Auteurs : Fuligineuse, Desman

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